La face cachée d'une saison correcte en façade
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Alors que les premières torpeurs estivales s'installent, l'heure du bilan de la saison de printemps a sonné (p. 8). Comme nous l'avions pressenti il y a quelques semaines (le Lien horticole n° 932 du 10 juin 2015), le contexte climatique ayant été assez favorable, les nouvelles en provenance de certains secteurs d'activités, comme les plantes fleuries d'été, sont correctes, même si, d'une région à l'autre, d'une entreprise à l'autre, les situations sont très contrastées. Et il ne faut pas perdre de vue que les pépinières restent pour leur part très à la peine.
Quoi qu'il en soit, le résultat des ventes, qui sont donc globalement satisfaisantes, cachent deux éléments inquiétants. Le premier est l'érosion de la production française. Fabien Robert, directeur de l'Astredhor, l'a souligné à l'occasion du dernier congrès de la FNPHP : les ventes de végétaux d'ornement ont baissé de 5 % environ en France, alors que la valeur à la production a baissé de 13 %. Notre baromètre confirme cette tendance : c'est en France que les exportateurs néerlandais ont fait leurs meilleures progressions cette année.
L'autre problème soulevé par de nombreux producteurs est la frustration générée par des résultats jugés insuffisants eu égard à l'énergie développée pour s'adapter au contexte. Les entreprises les plus dynamiques ont parfaitement compris que l'environnement économique et social change. Elles déploient force imagination pour s'y adapter. Pour, au final, parfois, un résultat qui n'est qu'à peine supérieur à celui des derniers exercices. La déception n'étant pas un moteur efficace pour affronter l'avenir, il faut persévérer et voir aussi dans ces démarches des investissements pour les prochaines années...
PAR PASCAL FAYOLLE
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